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6.10.16

Hi matteau 

Sup matteau



http://garthygarth.com/birthday.php?bit=cb195fqqgckg80



YANICK MATTEAU

1.2.05

On déménage... 


Notre Blogue déménage. A partir de maintenant, il sera à http://kumusta.blogsome.com. Un site plus convivial pour le lecteur et les auteurs. Évidemment comme toute nouvelle demeure, la peinture est encore fraîche (il y a quelques coulisses...) ET on doit s'ajuster au décor. Donc ajuster vos favoris.


24.1.05

La maisonnée s'agrandit 

Avant de partir pour Iligan, nous avions dans l'idée d'avoir des poules, puis en passant la semaine passée au marché, une chèvre. Finalement on commencera par...des chatons! Depuis vendredi le 21 janvier 2005, Yanick et moi sommes les heureux protecteurs de non pas 1 mais 2 chatons! Quelle bonne nouvelle, non?

Eh oui, la Chastaphiore a mis bas pour la première, et fort probablement la dernière, fois de sa vie! Malheureusement, j’ai manqué la mise-à-bas (j’aurais vraiment aimé voir ça!) mais selon Yanick ce n’est pas vraiment beau, plutôt dégueu même,…suite à ce commentaire je lui ai dit qu’il n’aurait pas le droit d’assister à mon accouchement! Quand même, il a dû être ému un peu (à moins qu’il n’ait fermé les yeux tout le temps?) car il n’a vu que deux chatons : un mort un vivant. Quel ne fut notre étonnement (J’ai toujours rêvé de commencer une phrase ainsi :) de voir apparaître un deuxième chaton fort vivant trois jours après sa mise à bas!

La Chastaphiore a logé ses petits dans notre garde-robe, par chance sur du linge que je ne mets plus! Tout ça pour dire que je suis très fière de notre petite chatte qui est une bonne maman! Nous sommes a la recherche de nom pour chatons, des idées?



20.1.05

Iligan, la nuit... 

Comme le soleil se couche habituellement vers 18h, les nuits sont longues à notre latitude. Dans les campagnes, la vie s'endort autour de 20h (considérant son réveil à 4-5h) mais à Iligan, la vie nocturne bat son plein. Dès le soleil couché, les rues du barangay s'emplissent de marcheurs qui profitent de la fraîcheur et des couleurs du crépuscule pendant que les chauves-souris se délectent des moustiques (merci beaucoup, en passant). Certains iront voir un match de basketball au Multi-purpose Hall (une dalle de béton couverte d'un toit dans notre parc) et d'autres installeront un petit kiosque sur la rue vendant des grillades arrosées d'un verre de Tanduay, le rhum local.

Au même moment, El Centro ouvre ses portes. El Centro est un café-bistrot en plein air situé sur le coin le plus achalandé de Iligan, à la jonction de Quezon et Roxas. C'est un peu le Time Square de la ville. (quoiqu'il y a une belle plaza plus loin mais plutôt déserte la nuit). Installé entre le trottoir et une pharmacie qui vend des pilules et des alcools importés, El Centro propose quelques tables et trois télés (une pour le sport, une pour la mode et une autre pour les séries). La bière est toujours froide. L'emplacement nous permet de voir le tout-Iligan et le tout-Iligan peut également se faire voir. À un coin de rue de là, quelques ihaw-ihaw (littéralement "gril-gril") font griller au-dessus des braises de noix de coco, toutes sortes de brochettes. Porc, poulet, moelle, foie, rognons, il y en a pour tous les goûts à l'exception des végétariens.

Dans un autre coin du centre-ville, la vie nocturne commencent un peu plus tard, les bars et les discothèques étudiants sont pour la plupart regroupés dans un même quadrilatère. L'ambiance est à la fête. Les tympans sont cependant très sollicités.

Puis vers deux heures, les rues sont désertées. Les noctambules cèdent leur place. Pendant quelques heures, la ville se repose en attendant l'arrivée des poissonniers et des fermiers qui installeront leurs pénates dès l'aube.

16.1.05

Qu'est-ce qu'on mange I 


Pamahaw,
Paniudto,
Panihapon,
Merienda,
Snacks.

La nourriture est omniprésente dans la vie filipina. Et honni celui qui refuserait de la bouffe offerte par le voisin ou une communauté. Seul excuse valable est le fait d'être végétarien ou musulman. Une fois l'excuse donnée, il faut vivre avec les conséquences: pas question d'être végétarien pour le lechon baboy (cochon entier au BBQ) puis de prendre du boeuf ou du poulet ensuite. Les Filipinos ont la mémoire longue...

Quand on compare avec les autres cuisines asiatiques, la cuisine filipino semble être méconnue. La plupart des connaisseurs diront que ce n'est pas merveilleux mais certains tentent de redorer le blason de la gastronomie filipina. La plupart des plats sont mijotés en sauce qui se déclinent en plusieurs versions: asado, afrittada, adobo, aigre-douce. On ajoute une viande ou un poisson à la sauce et voilà! On peut aussi déguster le kinilaw, un plat de poisson cru mariné dans du jus de calamansi, du vinaigre et des chilis. Un excellent choix.

En fait, la cuisine de tous les jours dépend de l'accessibilité des produits. Le choix à Iligan est très faible en comparaison à Cagayan de Oro ou Cebu. Alors qu'à Cebu, nous avons facilement trouvé des épices indiennes et thaïes, elles se font rare de notre coté quoiqu'Iligan a quelques produits du terroir excellents (les fameuses peanuts Chedings, l'ail roti et le vinaigre épicé),

En vente cette semaineLes produits frais varient en fonction des arrivages au marché. Le panier de base est sensiblement similaire à ceux retrouvés en Indonésie: oignons, ail, gingembre, chilis, cari, calamansi, citronnelle; mais nous notons l'absence du galangal (grand et petit), du basilic et de la coriandre. Les étals des légumiers sont également remplis de longues fèves, d'aubergines thaïes, d'okras, de bok choi, de kangkong (une mauvaise herbe de rizière). Parmi les plus exotiques(probablement en vente dans le quartier chinois): la chayotte, l'ampalaya, le luffa. Coté fruits, il y a toujours des ananas, des melons, des mangues, des bananes et des papayes. S'ajoutent à ceux-là selon les saisons: lanzones, ramboutan, mangoustan, durian, guayabano, mandarines chinoises (en vente cette semaine chez Gaisano...).

13.1.05

Branchez sur notre monde 


J'imagine que dans les années 60, partir à l'étranger signifiait réduire ses communications au courrier et à la radio ondes courtes. Les nouvelles pouvaient prendre quelques semaines ou mois à parvenir aux lecteurs. La radio grichait et ne fonctionnait que selon la bonne volonté de Anik-2.

En 2005, partir à l'étranger ne signifie plus la même chose. Nous avons appelé nos familles pendant le réveillon grace aux téléphones cellulaires (on en parlera dans un autre billet, des téléphones:) Et aujourd'hui, un technicien de Bayantel nous a installé un modem ADSL dans notre appartement de Iligan et nous a branché sur le monde, et notre monde. Nous avions bien quelques contacts en allant au café internet (considérant qu'il y en a une centaine à Iligan) mais tassé dans un minuscule cubicule, l'expérience n'est pas la même.

Se lever avec le Téléjournal et Bernard, se coucher en écoutant Marie-France Bazzo ou Radio-énergie. Nous pourrons ainsi suivre, en direct, le scandale des taudis de Gatineau et connaître les dernières tendances mode pour le printemps... Le Québec s'est donc rapproché de Iligan où est-ce le contraire? Encore plus important, le contact avec nos familles et amis sera grandement facilité. On va enfin pouvoir utiliser Skype, la téléphonie par Internet et MSN messenger à tout moment.

Au plaisir de vous croiser sur la Toile

5.1.05

Retour a la normale 


De retour à la maison, fini l'eau chaude, la climatisation, les vans nolisées, la cuisine thaie et la TV. On a donc retrouvé nos ventilateurs (beaucoup mieux contre le rhume), nos voisins, nos jeepneys abordables et nos pancit canton (excellent avec le thon frais :). Pendant les 12 derniers jours, nous nous sommes gatés tant à Cebu qu'à Bohol. Évidemment les tsunamis ont assombri un peu nos vacances (Difficile de regarder les reportages à CNN pendant que nous sommes assis à un bar sur la plage).

Difficile de raconter notre voyage donc voici quelques récits pêle-mêle et un photo-reportage.

La grande ville

La fin de la croisière nous a amené à Cebu, deuxième ville du pays et point d'entrée des touristes. Ici comme à Manille, la vie tourne autour du centre d'achat (Pas celui du coin de la rue, je dirais plutôt les Galeries de la Capitale ou le West Edmonton Hall). La banque, l'agence de voyage et de ferry, le cinema, les meilleurs restaurants, tout s'achete aux centres d'achat. SM City, Ayala Megamall, ils se conjuguent en "big" (comme dirait Elvis!). Venant de Iligan, nous avons été captivé par ceux-ci, achetant les premières nécessités (pesto, vinaigre balsamique, ballon de volley...). En fait, il faudra y retourner pour visiter la ville et peut-être un autre centre d'achat...

Joyeux Noël

Tout qu'un réveillon à Moalboal. Nous avons été accueillis par des amis de Pam ayant un resort sur la plage. Un beau festin servi près de la plage. Nous étions avec les volontaires arrivés en septembre avec nous et quelques clients du resort. Toujours étonnant de célébrer Noël sous les palmiers. Une chance qu'un sapin des Tropiques était décoré...

Profession:plongeur

Pour la fin de l'année, nous nous sommes envoyés par le fond. Une petite plongée sur le récif de corail de Panglao. Nous nous attendions à réecouter les vidéos de préparation mais le guide est arrivé en retard, nous a donné nos wetsuits et a dit: "tout le monde dans le bateau". Une belle plongée où nous avons pu voir un harlequin ghost pipefish. Y parait que c'est vraiment rare....!

Petit Tarsier

Bohol est réputé pour ses petits tarsiers et ses Chocolate Hills. Les deux font partie de la visite touristique officielle de même que le tour de bateau sur la rivière Lobok. Speilberg a été inspiré par le tarsier pour E.T. et possiblement pour Gizmo aussi. On a pu le voir de près dans une cage près de la route (c'est après notre retour que nous avons appris qu'il y avait un centre officiel pour la survie du tarsier mais cela ne figurait pas sur le chemin du chauffeur).

Sur le chemin du retour

Retourner un 2 janvier peut sembler simple à prime abord. Mais aux Philippines, cela signifie réserver son bateau et attendre un bus le long de la route. Notre voyage de retour devait théoriquement prendre 8h-10h (traversier de Tagbilaran à Dapitan puis bus jusqu'à Iligan). Finalement nous sommes arrivés 24h plus tard que prévu après un arrêt à Ozamis pour manger un McDo et écouter la TV. Nous sommes chanceux. Deux autres volontaires ont pris plus de 3 jours pour retourner car tous les traversiers étaient complets.




29.12.04

Sain et Sauf 


Bonjour tout le monde, il semble que les catastrophes n'arretent plus en Asie. Encore une fois, nous n'avons pas ete touché par la derniere catastrophe. Presentement nous somme sur l'ile de Panglao tout pres de Tagbilaran, la capitale de Bohol.


23.12.04

La croisière s'amuse 


Ca y est nous sommes en vacances! Et pour commencer, nous avons fait une petite croisiere de nuit entre Cagayan de Oro et Cebu. Un voyage d'une dizaine d'heures dans un beau gros ferry (qui fait pout-pout!). Une fois embarqué, on aurait dit "la Croisière s'amuse". En classe touriste, nous sommes installés dans une immense salle climatisée avec des lits superposés partout. Un bar et un restaurant complètent le tout. Une courte nuit car le bateau est arrivée à Cebu vers les 5h du matin et que dès 4h les passagers ont commencé à se mettre sur leur 36 avant le débarquement.

On continue notre périple vers Moalboal, cet après-midi puis Bohol la semaine prochaine. Et comme dit la célèbre chanson: "23 décembre, salut ti-cul, on se reverra le 4 janvier ier! ier!"

Joyeux Noël et Bonne Année 2005!


21.12.04

Le sommet des Philippines... 



Depuis quelque temps, nous attendions cette fin de semaine. Nous allions monté le mont Dulang Dulang avec d’autres volontaires. Cette montagne est située dans le parc national du mont Kitanglad et on y retrouve une des dernières forêts vierges des Philippines.

Toute une expédition. Partis vendredi midi pour Malaybalay, une ville dans les montagnes de la région de Bukidnon, nous y sommes arrivés vers 19h00 soit avec plus de deux heures de retard. Une partie du groupe nous attendait pour repartir vers notre camp de base, une ferme de Bol-ogan. Après quelques détours dans les routes cahoteuses, nous sommes arrivés à la ferme de Henry. Faire de la randonnée dans ce parc national ne se décide pas du jour au lendemain. Les randonneurs doivent d’abord obtenir le consentement des chefs indigènes puis un permis du Ministère de l’environnement et des ressources naturelles. Une chance que deux collègues volontaires travaillent pour ce ministère… En préambule à l’ascension, les indigènes font généralement un rituel pour prier les esprits de la forêt pour que le voyage se déroule bien. Nous devions participer au rituel mais suite à notre arrivée tardive, les datus (chefs locaux) considéraient que les esprits étaient dans les bras de Morphée et que le mieux serait que nous leur laissions les offrandes (deux poulets vivants, du vin, des pesos, et des chiffons rouges et blancs) et qu’ils feraient le rituel le lendemain matin.

la mousseAprès une bonne nuit de sommeil et avec le levée du soleil, le groupe (Olaf, Peter, -les deux volontaires qui travaillent au ministère, Edwin- un volontaire d’Iligan, Decklan, Pagani-un filipinos et un volontaire de Davao et nous) a commencé l’ascension. Six porteurs s’occupaient de nos bagages. Pendant cinq heures nous avons monté et monté, observant les changements dans la forêt. Nous avons atteint la forêt vierge vers 13h00,la mousse nous avions perdu un joueur malheureusement. Notre journée était finie et moi aussi. Le camp est installé dans une clairière entourée de vieux arbres tordus et couverts de mousse, de lichens et d’orchidées. Comme dans un film d’horreur (Avez-vous Blair Witch Project? Pareil!) surtout avec le brouillard qui descend du sommet. On retrouve sur la montagnes des espèces endémiques et plusieurs n’ont jamais été catalogués par les biologistes. Nous avions l’impression d’être en pleine expédition scientifique surtout lorsque quelqu’un s’arrêtait sec, se couchait sur le sol et mitraillait une plante avec son appareil photo.

Les tentes sont montées, les porteurs vont chercher de l’eau puis nous… mangeons. L’après-midi fut tout un festin : des kilos de riz et de nouilles accompagnés de conserves le tout se terminant par une tisane indigène pour la relaxation des muscles (très efficace mais quel arrière-goût!). Après un souper similaire nous allons faire dodo vers 19h00. Nos porteurs veilleront toute la nuit autour du feu (ils n’ont ni tente ni sac de couchage). On a beau être aux Philippines, il fait froid la nuit à 2700m. Alors qu’à Iligan nous sommes en juillet à l’année, cette nuit m’a rappelé plutôt une nuit fraîche du mois de septembre (on s’approche de Noël, non?).

vue du sommetLe lendemain, nous sommes debout à 5h00 pour nous préparer à la dernière étape avant le retour : le sommet. Durant la nuit, un couvert de nuage a envahi la montagne. Aurons-nous une belle vue? On recommence à marcher (sans douleur…) vers le sommet et à notre arrivée, le ciel est bleu. Les esprits sont avec nous. Du haut du sommet du Dulang Dulang (2956m, deuxième sommet des Philippines, le premier a 2990m), on peut voir Camiguin, et imaginer Cagayan.

On reprend ensuite le chemin du retour en passant par la clairière pour faire nos bagages. Qui a dit que descendre est plus facile que monter? Il a plu durant la nuit dans les sections inférieures de la forêt, le sol composés d’argile et d’une couche de feuilles mortes ressemble plutôt à une glissade où s’enchevêtrent racines, branches et troncs d’arbre. Nous avons atteint la ferme alors que des orages se pointaient à l’horizon. Un arrêt supplémentaire lors du retour et nous aurions été trempés…la mousse

Depuis quelques temps, Henry planifie un projet d’écotourisme avec l’aide de VSO pour la région et nous furent ces cobayes pendant ces deux jours. Croyez-nous, si tout va comme prévu, l’ascension du mont Dulang Dulang sera une destination pour les écotouristes d’ici quelque années!

Continuez le photo-reportage.



12.12.04

Marawi 


Marawi est la seule ville des Philippines a majorite islamiste. Pourtant, avant la venue des Americains, les musulmans etaient majoritaires sur l'ile de Mindanao. En effet, ni les Espagnols, ni les Japonais n ont reussi a soumettre ou assimiler, au choix, les musulmans. Leur religion, leurs langues et leur maitrise de l art de la guerre les a longtemps proteger contre les envahisseurs. Leurs differences culturelles et leur fierte d appartenir a un groupe different a, selon moi, permis aux musulmans de survivre.

La strategie americaine a ete differente de celle des autres colonisateurs: au lieu d'ouvertement lutter contre les musulmans et declarer la guerre, ils ont decide d appuyer l arrivee de milliers de colons chretiens, de leur accorder les bonnes terres et de leur donner le pouvoir politique. Les nouveaux colons ont donc eu acces aux ressources financieres et au pouvoir politique.

Aujourd'hui il y a donc une bataille entre chretien et musulmans, bataille qui est d'apparence religieuse mais qui dans le fond ressemble plus a une bataille pour le controle des ressources, pouvoir et l acces a des terres!

Face a l envahisseur, les musulmans ont cree un premier groupe revolutionnaire arme: le Moro National Liberation Front (MNLF). En 1976, un accord de paix a ete signe entre eux et le gouvernement de Marcos et la Autonomous Region of Muslim Mindanao (ARMM) a ete cree. Ce fut une coquille vide: pas vraiment de pouvoir, pas vraiment de sous et des terres pas tres fertiles. Il faut savoir que traditionnellement, les musulmans d ici vivent de la terre. Il faut aussi parler de corruption, meme parmis les rangs des hauts places musulmans.

En 1992, le Moro Islamic Liberation Front (MILF) a ete officiellement reconnu et c'est ce groupe qui maintenant negocie avec le gouvernement des Philippines. Le principal point de negociation est la delimitation et le controle (politique et economique) des terres ancestrales des musulmans. Terres qui sont evidemment plus fertiles et plus riches en ressources naturelles!

Tout ca pour dire que maintenant Marawi est la seule ville de Mindanao a majorite, que cette ville est plus pauvre qu'Iligan, Cagayan de Oro et Davao, qu'elle a une des universites les plus reconnues de Mindanao, universite mixte (genre et religion!) d ailleurs, et qu elle se situe dans l une des regions les plus pauvre de Mindanao: ARMM!

J ai la chance de travailler avec des groupes de cette region, a vous de regarder les photos!

9.12.04

Je voudrais voir la mer…. 


Quand on regarde une carte de Mindanao, on remarque que Iligan est baignée par de l’eau salée, en fait de moins en moins salée avec toute la pluie qui tombe présentement. La mer joue donc un rôle important dans la vie quotidienne des Iliganons.

le paysageAux abords de la ville, la route longe la mer et offre un panorama magnifique aux visiteurs. Mais une fois en ville, la mer se cache. Un chance que les cocotiers nous rappellent sa proximité. La mer a beau être à quelques km de la maison, pour l’apprécier il faut prendre un jeepney ou monter au troisième étage et jeter un coup d’œil par la fenêtre. Par beau temps, on peut voir quelques vaguelettes qui ce confondent avec le ciel bleu (bleu océan…).

le moyen de transportLes prises du jour : thons, sardines, maquereaux, crevettes et calmars au marché; la petite brise du large,le grand port d’où part des bateaux pour les îles voisines ne nous la font pas oublier cependant la ville tourne le dos à la mer. Ici la mer n’est pas un paysage, elle est plutôt un garde-manger, un moyen de transport, de développement. Pas de Boardwalk, de Malecon ou de Vieux-Port; sur le bord de la mer, le port, les cimenteries, les usines et les squatters (des milliers de personnes déplacés s’entassant sur le rivage dans des cabanes de bambous plus ou moins légales) occupent l’espace. (Une petite note LP : Ce n’est pas toujours le cas, Dipolog et Dumaguete, entre autres ont de très beaux fronts de mer.)

On peut retrouver la mer à quelques kilomètres de la ville. Dispersés le long de la côte à Dalipuga, Linamon, Manticao, Buru-un ou Kauswagan, des petits propriétaires ont construit des « beach resorts » qui offrent un peu de sable et d’eau salée. Quelques nipa huts, des bungalows, un restaurant, un videoke, nous sommes loin du Sheraton Senggigi. Donc pas question de plage privée, la mer appartient à tous et le touriste doit la partager avec les communautés environnantes. Pêcheurs, cueilleurs et baigneurs tentent de profiter de celle-ci sans trop déranger son voisin. Crabes, concombres de mer et coques sont ramassés à marée basse par les cueilleurs. Les pêcheurs s’activent également dans les zone peu profondes avec leur filets pour récolter les petits poissons. À travers cela, des enfants (et des touristes) tentent de se baigner.

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Je le disais plus haut, chaque jour, le marché reçoit les prises des pêcheurs. Le poisson et les fruits de mers sont exquis et vraiment pas cher. Que ce soit du thon, des crevettes, des calmars, du tilapia, du lapu-lapu ou du milkfish ,au restaurant ou à la maison, les produits de la mer font partie de nos repas quotidiens. Et si nous avons une rage de steak haché, nous pouvons toujours faire un… paté chinois!

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3.12.04

Mise au point sur les typhons 


Bonjour à tous.
Il semblerait que les Philippines soient balayés par quelques typhons assez importants pour faire les manchettes. En fait, il y a une vingtaine de tempêtes tropicales qui touchent les Philippines chaque année. Soyez sans crainte, nous suivons la situation.

Quelques volontaires dans les iles au nord de Mindanao ont été affecté par le passage de Nanmadol-Yoyong, le dernier en liste. Ils ont eu beaucoup de pluie mais pas de dégats. La situation risque de se déteriorer dans le nord de l'ile de Luzon avec l'arrivée de Nanmadol-Yoyong puisqu'un autre typhon a frappé cette région, la semaine dernière (celui qui a fait 900 morts).

En général, Mindanao et Iligan ne sont pas sur le chemin préféré de ce typhon. En fait au cours des 5 dernières années aucun typhon n'a frappé Iligan.

Un bon site pour suivre les conditions aux Philippines est Typhoon2000. Et n'oubliez pas qu'il y a deux Cagayan aux Philippines, un sur le chemin des typhons et l'autre non. Nous restons près du second :)


1.12.04

Petits plaisirs de la vie iliganaise 


Dans l'entrée précédente, j'ai indiqué que nos fourmis étaient compensées par une multitude de petits plaisirs. En voici quelque uns pêle-mêle, question de vous donner une petite idée de la vie quotidienne.

- Une petite mangue fraîche, le matin. C'est la saison des mangues et elles sont juteuses, sucrée et délicieuses.

- Acheter un morceau de thon frais au marché. Pas de surgelé, pas d'emballage, on choisit notre morceau sur le thon entier et on vous le coupe selon vos spécifications.

-Les odeurs de frangipaniers en fin de journée avec un coucher de soleil orangé. La fleur de frangipanier a un parfum fin très odorant.

- Les immenses bougainvillers en fleurs le long des rues du quartier.

- Une petite banane frite en après-midi, achetée à une vieille dame qui les prépare chaque jour sous une hutte de nipa.

- Un "Good evening Mam and Sir" lancé par les conducteurs de tricycles qui attendent leur client le long de la route nationale. "Toujours entrain de marcher, vous êtes pas fatigués" nous ont-ils lancés un soir...

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Nos lumières de Noël et nos belles étoiles sont installés sur et dans la maison après un peu de pression de notre propriétaire... L'esprit de Noël prend tranquillement sa place malgré un toujours aussi chaud soleil. Lors de notre dernière visite à Cagayan de Oro, il y avait des milliers de décorations le long de la route. Selon notre conductrice, la totalité de la route entre Cagayan et Iligan sera illuminé d'ici Noël. Les baranguays sont en compétition pour les plus belles décorations.

28.11.04

Fourmillerez 


La vie à Iligan implique certains désagréments (agéablement compensés par une multitude de bons cotés). Comme l'hiver est assez chaud, les maisons ne sont pas vraiment étanches. En fait, nous sommes chanceux car la nôtre est en ciment et céramique alors que plusieurs Iliganons vivent dans des maisons en bois et en bambous (très aérées). Nous vivons pour aisni dire, en communauté avec plusieurs autres organismes vivants et ça fourmille. Fourmis, coquerelles, geckos et chat co-habitent plus ou moins officiellement avec nous. Certains des organismes pensent faire du commensalisme alors que nous croyons qu'ils sont plutôt parasite...

Les boules à mites sont venus à bout des coquerelles mais les fourmis sont toujours des millions à utiliser notre plancher comme une autoroute. Nous avons beau utiliser tous les moyens possibles, elles continuent à arriver par centaines. Au dernier décompte, on parlait de plus de 100 000 victimes dans leur rang. Il y a des moments où je crois que le réalisateur du Seigneur des anneaux s'est inspiré des fourmis pour certaines prises de vue. À voir avancer des milliers de fourmis en rangs serrés vers un morceau de nouilles, on pourrait s'y méprendre (au moins au plan millimétrique!) Nous avons tenté de convaincre le gecko de se joindre à nos forces (celle des anneaux bien sûr) mais malheureusement, il a refusé. Et, impossible de contrôler ses déplacements, non plus. Heureusement que les Filipinos croient que la présence d'un gecko dans la maison apporte la chance.

Reste que nous n'avons pas que des mauvaises expériences avec les animaux de la maison. La Castafiore, notre chatte adoptive (elle a adopté nos boîtes de thon initialement) est de plus en plus confortable dans la maison et devrait agrandir sa famille d'ici quelques mois à notre grand plaisir. À l'entendre, vous comprendriez son surnom...

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Ça fourmille aussi au Scrabble, où "fourmillerez" a été un des plus longs mots inscrits sur la grille (il y avait que trois cases de libre sur cette ligne....). Avec quelques romans, le blogue et internet, le scrabble est parmi les seuls moyens de rester connecter avec le français. Il y a bien un restaurant italo-filipino tenu par un suisse de Genève qui quand nous sommes là, met de la musique francophone et un prêtre camerounais qui donne des cours de français sinon c'est l'océan anglophone avec quelques iles visayans...

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21.11.04

Bowling, petite bière et karaoke 

Vendredi soir, le soleil est maintenant couché et la température reprend un niveau agréable de 26 degrés Celsius (et non Farenheit). Nous nous retrouvons à quelques pas de la maison à notre lieu de rencontre préféré: le Tourist Inn Bowling Lane

Contrairement aux autres soirs, nous nous sommes attablés près du videoke, cette vilaine machine qui vous force à chanter. Et quelle machine! Placé dans un coin de la pièce, elle appelle les artistes en herbe à choisir une chanson et à déposer cinq pesos. Sur son écran, des vidéos de bikinis et de plages. On croirait que c'est pour faire décrocher les yeux du texte. Les Philipinos adorent leur videoke. On en retrouve un peu partout dans les restaurants, les bars et même sous des abris en nipa (feuilles de palmiers) dans des terrains vagues. Partout où il y a de l'électricité, ils peuvent sévir (le videoke solaire n'a pas été inventé encore!)

Des chansons principalement en anglais et en tagalog, quelques unes sont en espagnol également. Le catalogue comprend au moins 10000 chansons dont des grands succès des années 50, des chansons de Noël, des Top 10 des Beatles à Britney Spears en passant par Celine Dion. La légende dit que les Philippines ont un faible taux d'analphabétisation grace aux videoke. Évidemment puisque dès les classes terminées, les élèves arrêtent aux videokes pour une petite chanson avant de rentrer à la maison. Plus la soirée avance, plus la petite bière élimine les inhibitions et les chansons ont plus de significations: peines d'amours, absence, deuil ou lune de miel, le videoke permet d'évacuer tous les sentiments sans perdre la face (très important dans la culture pinoy) selon la légende.

En première mondiale, nous avons donc chanter pour le plaisir du public quelques uns de nos meilleurs morceaux.... Funky Town et We didn't start the Fire. Nous sommes maintenant près pour Star Académie IV (on ratera les auditions pour le numéro III :)

17.11.04

Un petit coin de paradis 



Quoi faire quand vous devez quitter Iligan pour quelques jours pour relaxer un peu?

Eh bien, on file vers Camiguin, une petite ile à quatre heures de Iligan dans la mer de Bohol. À peu près la grandeur de l'ile d'Orléans (le tour de l'ile en 63 km), Camiguin a sept volcans et de magnifiques plages d'origine volcanique. La dernière éruption remonter à 1951, mais il y a toujours de l'eau chaude aux "hot springs" et de l'eau froide aux "cold springs" le seul problème est que les robinets ne sont pas situés dans la même coulée...

Malgré que les plages soient brune foncé, il y a à 2 km de la cote de Yumbing un banc de sable "White Island" accessible par bateau. Pas de cocotier, juste du sable. pas de bière, juste de l'eau salée. Cent mètres par vingt, l'ilet est baigné par une eau limpide turquoise. À la limite du banc de sable, le récif de corail s'ouvre et protège les milliers de poissons multicolores. Idéal pour le snorkeling.

En plus de la plage et des sources thermales, il y a la montagne, la bouffe et la culture. On a fait le tour en scooter et on a répertorié une foule d'activités pour notre prochaine fois et notre prochain récit.

Le photo-reportage est maintenant en ligne.

Sur un autre front, les cours de langue sont terminés et j'ai maintenant plein de temps libre pendant que Geneviève travaille. J'en profiterai pour écrire un peu plus sur la vie à Iligan...

Ayo-Ayo!

8.11.04

Du coté de Dableston 

VSO-Toscadar travaille avec plusieurs partenaires dans les provinces de Lanao del norte et de Lanao del sur. En meranao, Lanao signifie « lac ». Les provinces sont situées de part et d’autre du Lac Lanao (le lac lac). Cette fin de semaine, un volontaire devait visiter sa future organisation hôte dans la région de Lanao del norte et on nous a offert de visiter l’organisation et ses projets.

La peche miraculeusePrêts à partir samedi matin en direction de Maranding pour visiter LAFCCOD. À l’agenda, visite de quelques projets dans différents barangays de la province et rencontre des partenaires locaux. Sur la route de Maranding, nous nous sommes arrêtés dans une ferme d’élevage de crabes et de tilapias (financée par l’ACDI). Les responsables nous ont accueillis chaleureusement en nous expliquant leur exploitation et leurs réussites. La pêche fut bonne : nous sommes repartis avec quelques kilos de crabes bien vivants.

Deuxième arrêt à Dableston, petit barangay d’une centaine d’habitants situé sur la côte de la baie de Iliana. Pour s’y rendre, on doit traverser la crête des montagnes sur une route en construction (le gouvernement a décidé de paver la route pour faciliter le déplacement des troupes miliaires et, peut-être, le développement économique de la région) puis marcher un kilomètre avant d’arriver à Dabelston. Un village de pêcheurs typique avec ses maisons longeant la rive, des dizaines de pirogues (dont certaines financées encore une fois par l’ACDI), des filets qui sèchent au soleil. À notre arrivée, les pêcheurs revenaient avec leurs captures et c’était l’étape de la pesée avant d’emballer les thons qui seront vendus en ville plus tard. Aidés de carabaos, ils ramenaient leurs prises jusqu’à une petite place où tous assistaient à la pesée officielle.


La pesee officielleLes crabes nous attendaient ensuite dans un festin marin. Des dizaines de personnes nous ont accueillis pour dîner. Après dîner, ils nous ont parlé de leur projet, soit l’établissement d’un sanctuaire marin. Par l’entremise de ce sanctuaire, mis sur pied en collaboration avec un ancien volontaire, ils souhaitent améliorer la qualité et la pérennité de la faune aquatique. Il semblerait même que depuis sa création la pêche est meilleure.

Durant l’après-midi, nous avons continué la route vers Bangaan pour visiter une installation de production de sel. Encore une fois, toute la communauté nous a accueillis. On nous a expliqué que récemment, la communauté a entrepris des essais et découvert un procédé plus efficace pour extraire le sel et qu’ils prévoyaient reprendre l’exploitation la semaine prochaine avec leur nouveau procédé. La recherche et le développement avaient porté fruit.

La mangroveNotre dernière visite de la journée fut un site d’aquaculture aménagé dans une mangrove reconstituée. À travers les méandres de la mangrove, les villageois ont installés plusieurs enclos pour l’élevage du tilapia, du bangus (milkfish) et du crabe. En jouant avec les marées et différentes digues, l’exploitation peut tirer parti des nutriments de la mer. Par la suite, l’eau de coco a coulé à flots. Il faut dire que le soleil brille fort à Sigayan.

Partout, où nous sommes passés, les gens nous ont reçus avec joie, sourire et sincérité. Quelques mots de Cebuano et leur accueil devenait encore plus chaleureux. Malgré leurs problèmes, ces gens rigolent tout le temps et ont un rire communicatif. Bien que nous comprenions que moins du quart des conversations, on riait avec eux.

Sur le front touristique : La region de Sultan nga Dimaporo dans la province de Lanao del Norte, est magnifique. La baie de Iliana s’ouvre sur une petite plaine côtière avec mangroves et cocoteraies puis sur les montagnes. En altitude, on produit surtout des légumes alors que plus bas, le riz, les bananes et les noix de coco poussent partout. À un moment, descendant des montagnes, nous avons une vue magnifique sur Bangaan alors qu’en arrière-plan la baie de Iliana donnait dans le bleu foncé et découpait une rangée de cocotiers et de palmiers le long de rizières. Malheureusement ou heureusement c’est selon, aucune infrastructure touristique.

La suite du reportage photo.

4.11.04

La belle vie 

La dirty kitchen est situee derrière la maison et s il y a 4 murs, il n y a pas de plafond. L espace est environ 1 Yanick par 1 Yanick (6 pied par 6 pied). Il y a un comptoir et un lavabo, des cordes pour accrocher le linge mais pas de gaz pour cuisiner. En fait, la dirty kitchen sert surtout à arranger le poisson, la bouffe qui pue (comme le durian!) et faire le lavage.

Pour l instant on ne se sert pas de la dirty kitchen pour cuisiner. Nous mangeons à la maison environ 1 soir sur 2. L autre soir nous sommes au resto et on dîne généralement au bureau de nouilles ramens! Il faut dire qu il en coûte plus cher cuisiner que d aller au resto! Alors si on cuisine, c est parce que nous aimons ça. Lorsque nous mangeons a la maison, nous achetons le riz déjà cuit ce qui nous sauve du temps et nous donne moins chaud. Mais il faut laver la vaisselle immédiatement après, sinon nous sommes infeste par les fourmis. Et puisque nous n aimons pas faire la vaisselle,...
Les coûts pour les nouilles ramens pour 2 sont de 36 pesos, un souper cuisine environ 200 pesos et un souper au resto environ 200 pesos. La bière est 25 pesos. 1$ can vaut 45 pesos maintenant.

Pour le lavage, on va porter notre lavage environ 1 fois semaine au lavomat. En 24 heures notre linge est propre, plie et repasse. Merveilleux! Entre temps on lave un morceau ou deux a la main dans notre dirty kitchen. Ca nous coûte environ 25 pesos le kilo de linge.

Sur le front menager, nous venons d engager une femme de ménage qui va venir une fois par semaine a la maison pour faire le ménage (laver les planchers, la vaisselle du jour, les toilettes,...) Rien d extravagant. Ca nous coute 150 pesos/semaine. Des collegues de travail ont une mana ou une "bonne" qui reste a la maison et qui fait la bouffe , l épicerie et tout et tout. Nous n avons pas ça premièrement parce que nous n en avons pas vraiment besoin, ça coûte cher et ensuite parce que ça me mettrait trop mal a l aise.

La belle vie quand même, non?




Comprendre une ville 

C’est étrange comment le processus d’adaptation fonctionne, comment on finit par comprendre une ville, s’y sentir bien, l’apprécier et peut-être un jour l’aimer réellement.

Découvrir Iligan me fait penser aux sentiments qu’on doit ressentir lorsqu’on crinque une boîte à surprise : anxieuse, toujours aux aguets, prête à tout dans l’attente que le clown sorte de la foutue boîte. Savant mélange de craintes, de plaisir d’avoir peur et de curiosité.

Au début, pas question de réfléchir, il faut simplement se fier à ses sens. Le trafic: plein d’autos, de jeepneys, de motos, qui obéissent à des règles qui me sont totalement inconnues. Du monde : partout, tout le temps, qui t’interpellent « Hey Joe! », te scrutent (de la tête au pied et retour à la tête), te touchent (voulu ou pas, peu importe, c’est toujours très étrange se faire toucher par un étranger, je trouve!), t’interrogent (d’où tu viens, ou tu vas, pourquoi….avant de savoir que ces questions ne sont que des formules de politesse auxquels de réelles réponses ne sont pas attendues, ça nous a pris un bail!). Des sons : des gens qui crient ou parlent (dans une langue qui ressemble drôlement à du chinois selon moi!), des klaxons, des chiens qui jappent, des coqs qui coqoricottes, des cochons qui « cochonnent » (La question du jour : quel son fait le cochon?!), la radio à tue-tête, des enfants qui jouent, des karaokes ou les futurs stars académiciens des Philippines hurlent leurs états d’âmes (y paraît que c’est grâce à ces boîtes à chansons que le taux de suicide est bas aux Philippines,…théorie d’un de nos fellow volontaires!). Des odeurs de : sueur (à 30 degrés à l’ombre fallait s’y attendre), de poulets qui grillent à tous les coins de rues, de brochettes sur le barbecue (ne me demandez pas de quoi : c’est jaune, étroit et tout en colimaçon! Non je n’ai pas goûté et je n’y compte pas pour l’instant et non je ne crois pas que ce soient des légumes maman), de poissons frais chauffés par le soleil, de viandes qui faisandent, de pisse (ils pissent partout : sur les roues des voitures, au coin des maisons…après tout pourquoi se priver? Ils ne se la gèlent pas et oubliez ça les toilettes publiques ici!), de savon (ils sont très proprets, toujours bien mis et bien propre, un vrai mystère dans cette ville de poussière et de bouette!). Une ville grouillante de vies (humaine et animale surtout, pas beaucoup de végétal au premier coup d’œil à tout le moins.) quoi!

Aussi étonnant que ça puisse paraître, après quelques temps on s’y fait à tout ça. On commence par identifier certains endroits clés (le bon resto pas cher, climatisé et pas bondé, le café internet avec connexion haute vitesse, la vendeuse de légumes - toujours la même question de s’apprivoiser mutuellement- et le Gaisano, soit le seul magasin « comme chez-nous » et bien sûr le bar- à la fin même plus besoin de la commander notre San Miguel, elle apparaît comme par magie), ensuite on détermine la route à suivre pour se rendre du points A au points B (quel jeepney prendre, ou débarquer est-ce qu’on marche jusque là,…).

Après quelque temps de ce manège, on dirait que la connexion entre nos yeux et notre cerveau se fait de nouveau. Comme si la ligne n’était plus surchauffée par toutes les informations fournies par nos autres sens… Et tout d’un coup on voit : le ciné au deuxième étage d’une bâtisse qui n’a l’air de rien, un petit magasin de cossins faits main, le petit café de coin de rue d’où on peut tout observer, le sari-sari (dépanneur). C’est comme si on découvrait la ville de nouveau.

Voilà ou j’en suis, mais j’imagine qu’après la vue, l’ouie me reviendra de même que la parole!!! En fait, je ne m’inquiète pas trop et je pense bien qu’un jour je serai aussi à l’aise ici que dans n’importe quelle ville du Québec,…c’est mon sixième sens qui me le dit!


29.10.04

Ang among balay sa Iligan* 



Finalement, la voici, notre résidence. Elle est située dans le baranguay San Miguel à quelques pas de la route nationale. La vue du grenier donne sur les montagnes et la bananeraie. Notre maison en rangée fait partie d'un petit complexe de 3 unités et en plus de 5 dortoirs: Le Lep-Lep Boarding House. Lep Lep est en charge de l'harmonie des lieux et s'assure que tout va bien.

Le quartier est très vivant car on y retrouve au moins 3 écoles de nursing (les infirmières sont la principale exportation des Philippines) l'un des beaux parcs de la ville avec tennis, basket et volley. Heureusement pour nous, pas de cochons, de chiens ou de coqs ni de karaoke dans les environs donc nous pouvons faire la grasse matinée. Dans la cour avant, il y a des bananiers et un manguier.

Et l'intérieur? Trois chambres à coucher (vous pouvez donc passer une semaine avec nous...) dont une au grenier, une grande pièce au rez-de-chaussée où on retrouve la cuisine et le salon, deux salles de bain et finalement la dirty kitchen, un nouveau concept pour nous. La dirty kitchen est à l'arrière de la maison et c'est la que l'on fait le lavage, le sechage, le nettoyage des poissons et des durians.

Maintenant il ne manque que les meubles. Si tout va comme prévu, ils arriveront pour la plupart la semaine prochaine. Le lit est déjà arrivé. En fait nous avions commandé un lit au chauffeur de tricycle, la semaine passée lors de l'achat du matelas. Cette semaine, il nous a livré les morceaux et pendant deux heures, toute sa famille a assemblé ledit lit dans notre chambre à coucher. Ce lit-là ne bougera pas de la chambre de sitôt, il est en bois massif et pèse une tonne....

Une fois aménagé, je vous promets un petit vidéo de la maison, question d'utiliser toutes les avantages d'internet.

* Ang among balay sa Iligan : Notre maison à Iligan

26.10.04

Sommaire: Mois 1 



Eh oui, déjà un mois que nous sommes arrivés (selon le compteur). Il serait donc bien de vous résumer brièvement nos aléas pendant ces 30 derniers jours.

Partis le 22 de Montréal, nous sommes arrivés à Manila le 24 septembre.
Formation culturelle et professionnelle avec VSO pendant la première semaine à Manila. On apprend à magasiner.

Après une semaine, on rejoint notre port d'attache, Iligan City sur l'ile de Mindanao (le petit point rouge sur la carte dans l'entête)

Une semaine de formation sur la culture de Mindanao et les projets de VSO-Toscadar. Rencontre des collègues.

Trois semaines de cours de langues: une semaine de Maranao et deux de Cebuano (il en reste encore deux...)

Entre-temps, nous avons trouvé un décent logement (la raison derrière le silence-web, segurado).

Après un mois, les vendeurs au marché commencent à nous reconnaître. Les jeepneys arrêtent devant l'entrée du bureau (c'est même difficile d'aller plus loins :).

Ratez pas la suite.

20.10.04

Urbanités cagayanaises 


Les temps libres sont nombreux avec des cours de langues 4 heures par jour. Nous avons donc amplement le temps d’explorer Iligan. Avec 48h de liberté pendant la fin de semaine, il y a suffisamment de temps pour élargir nos connaissances de la région.

Première virée : Cagayan de Oro : 400 000hab. Capitale de la province de Misamis Oriental à 2 h de bus de Iligan. Il fut un temps où Cagayan de Oro n’était qu’un centre régional, dans l’ombre de Iligan, la grande ville industrialo-portuaire. Les fermetures successives des entreprises à Iligan ont causé une migration croissante vers Cagayan de Oro, la transformant en une ville plus active.

Cagayan de Oro est maintenant plus imposante qu’Iligan. Le centre-ville y fait plusieurs « blocs ». On retrouve tous les avantages de la grande ville de même que ses inconvénients. Le passage des étrangers est, semble-t-il, plus fréquent donc nous pouvons presque passer inaperçus quoique cela peut être difficile quand le groupe comprend deux grands de 6 pieds et, que la foule moyenne atteint le 5 pieds 4.

Nous sommes allés à Cagayan avec un volontaire des Pays-Bas basé a Iligan et travaillant ici comme biologiste marin. Il est arrivé à Iligan il y a environ 6 mois. L’autre géant du groupe est aussi néerlandais, il travaille à Malaybalay (autre ville) en développement de micro-entreprise. Nous avons tenté de les suivre dans la consommation d’alcool mais nous avons dû nous avouer vaincus après quelques San Miguel!

Contrairement à Iligan qui est industrielle, Cagayan de Oro est plutôt commerciale. Les grandes chaînes sont présentes, quatre grands malls et une plaza centrale appelé ici Golden Friendship Park (ou Divisoria, c’est selon) qui les vendredis et samedis soirs devient le lieu d’une fiesta populaire en plein air. Une fois les averses rafraîchissantes passées, les golden cagayanais sortent les chaises et les tables de plastique, allument leur BBQ et y font griller des brochettes. Sur un kilomètre, la population reprends ses droits sur les voitures tout en créant un bouchon géant autour du secteur. Une ambiance style « Prince-Arthur » sans restaurants grecs. En fait, ce n’est pas les commerces qui installent leur terrasses mais plutôt des petits commerçants des quartiers environnants qui s’installent la nuit venue.

Tout au long de la nuit, ça fourmille, la faune locale nocturne arpente les rues et ruelles autour de Divisoria allant de bar en bar pour chanter leur chanson préférée et prendre une bière entre amis. Au matin, les voitures reprennent contrôle des rues jusqu’au prochain vendredi.

Ainsi malgré tout son béton (qui vient probablement d’une des trois cimenteries de Iligan) Cagayan de Oro mérite à juste titre son surnom de City of Golden Friendship.

Pendant notre séjour à Cagayan de Oro, nous avons logé au réputé City Plaza Inn à quelques pas de la Divisoria. La matrimoniale est à 350 P (8,10 CAD) mais il a fallu insister pour l’obtenir car les draps pour lit double étaient au lavage. Ou bien est-ce parce que sa fenêtre donnait sur l’entrée d’un karaoke ouvert toute la nuit… Toujours que notre amie la souris semblait, elle, fort peu dérangé par la musique! Le buffet est également très à la mode. On peut manger sans fin pour 100 P (2,30 CAD).

18.10.04

Maayong buntag* 

Apprendre une langue, c’est apprendre des mots, des verbes une structure de phrase, bien sûr, mais tellement plus encore! Surtout quand vient le temps d’apprendre le Cebuano (ou Visayan, c’est la même chose mais il y a une connotation politique derrière le choix du mot –on ne se sauve jamais de la politique!- puisque Cebu est l’île la plus riche et peuplée de la région des Visayas, région des Philippines. J’opterai ici pour Cebuano puisque c’est le nom qu’utilise notre maestra, mais je ne sais pas si c’est correct!).

Si nous avons commencé notre cours de Cebuano en ce lundi 18 octobre, nous observons ce langage depuis quelques temps déjà. Je dis bien observer car ce dialecte est non seulement oral mais aussi, et surtout, non-verbal. Pour être « blunt » comme disent les anglos, les grimaces font partie de la langue!!! Par exemple, pour dire bonjour il faut regarder l’autre dans les yeux et lever les deux sourcils en même temps, on répond à ceci en faisant de même. Un autre exemple, lorsque quelqu’un vous demande le chemin, vous devez indiquer la direction avec vos lèvres, ainsi si c’est à gauche puis à droite vous commencez par faire une grimace à gauche, ensuite vous swingez vos lèvres à droite…imaginez lorsque vous devez aller tout droit, ensuite à droite, ensuite à gauche!, ou encore lorsqu’un gars trouve une fille jolie, il la regarde, lève les sourcils et fait une moue à la Mitsou. Toute qu’une gymnastique faciale ce langage, je vous le dis! Si au début on trouvait toute ces grimaces plutôt étonnantes et rigolotes, maintenant on les faits …et on rigole toujours! Évidemment, il faut aussi ajouter le sourire qui est essentiel ici. Aucun air bête, ou si peu. C’est fort agréable le matin lorsque nous prenons le jeepney (bus de ville) de voir tout ses visages souriants, ça vous débute une semaine sur les chapeaux de roues!

Une autre rigolote, en meranao frère aîné se dit : « kaka a mama » kaka pour aîné et a mama pour mâle!
*Maayong buntag = Bon matin

13.10.04

Assalamu Ailakum 



Jeudi matin, la lune annonce le début du Ramadan aux Philippines. En plein durant nos cours de Maranao, la langue des Maranaws, une population musulmane importante près de Iligan. Les Maranaws sont environ 300 000 dans les provinces de Lanao del Sur, de Lanao del Norte et dans la ville de Marawi sur les bord du lac Lanao (Lanao en maranao veut simplement dire "lac"). C'est la minorité musulmane la plus importante de Mindanao.

Déjà 12 heures de cours et nous avons appris à nous présenter et à échanger sur nos familles. Le réseau familial est un concept très important chez les Maranaws et selon notre professeur, la filiation régit beaucoup les relations personnelles. On apprend donc des phrase du type "Aden ka isa ka pagari aken a baebay odi na baebaling sekaniyan sa canada". Ou simplement: J'ai une soeur et elle vit au Canada.

Le maranao est une langue orale qu'un anthropologue ou un lexicologue a décidé de transposer à l'écrit. L'alphabet est le même que nous mais quelques lettres sont absentes; leur sons étant inconnus des Maranaws. Les mots sont transcrits au son comme terak et adbaysir (Des suggestions?)et on y retrouve beaucoup d'importations espagnoles (para), anglaises (bolontir) et malaises (dowa polo').

D'ici vendredi, on devrait être capable de négocier au marché (padi'an) pour nos légumes et fruits. Et, pour en ajouter, lundi, nous entreprenons les leçons de visayan, la langue usuelle des Iliganons. MonaLinda, notre professeur nous a assuré que le maranao et le visayan ont des similarités mais quelques grandes variations.

Entretemps Salamat!

11.10.04

Tinoga : la cascade cachée 

La région d’Iligan est réputée pour ses cascades et ses chutes. Vingt-trois selon l’office de tourisme. Le développement des sites devrait apporter un peu de tourisme dans la région selon Donnabelle. Elle nous a confirmé qu’en restant une année à Iligan, on aurait la chance de visiter toutes les attraits touristiques de la région.

Première expédition : la cascade de Tinoga. Tinoga en visayan signifie cachée et vous comprendrez.

Après 5 km de route à travers les cocotiers et les bananiers, nous sommes arrivés à l’entrée du site. Un panneau annonçe que la cascade se trouvait 365 marches plus bas et, recommande de s’assurer que nous pourrions remonter sans problème. Plus nous descendions plus la forêt prenait sa place. Rendus au fond du gouffre, nous avons cette vue sur Tinoga. Il fait 10 degrés de moins qu’à Iligan et l’eau est fraîche et idéale pour une baignade.

Le plus dur a été de remonter les marches et d’arriver en haut essoufflé et en sueur. Malheureusement il n’y avait pas de douche à l’arrivée…

8.10.04

Balay por rent 

La crise du logement ne sévit pas qu’à Hull ou Montréal, elle est présente aussi à Iligan. Malheureusement les journaux ne renferment pas de petites annonces donc nous devons arpenter les rues des barangays et demander aux gens s’il n’aurait pas de balay por rent. L’équipe de VSO nous a guidé à travers le dédale de Iligan nous suggérant des secteurs sécuritaires et nous indiquant le secteur avec de mauvais éléments. Pas grand chose de disponible en comparaison avec le printemps dernier selon les autres volontaires. La demande est forte donc l’économie d’Iligan doit bien s’améliorer comme nous disait Gerry, un propriétaire avec qui nous avons discuté après qu’un voisin nous ait suggéré son nom.

Le choix est peu varié. La maison en rangée semble être très à la mode. De petits compounds de trois à quatre unités autour d’un jardin ou d’un stationnement se retrouvent un peu partout. Nous avons visité plusieurs de ces compounds. À chaque fois, nous étions reçu par les concierges qui nous invitaient à prendre un verre avec eux pour discuter des conditions. Sans oublier le petit en-cas car aux Philippines, toute occasion est bonne pour déguster un petit quelque chose.

Dans d’autre cas, un membre de la famille avait quitté pour l’étranger et la maison était libre. La maison peut se trouver à l’arrière de celles de la grand-mère et du père mais aussi dans de riches quartiers de la banlieue de Iligan que nous n’imaginions pas. Ainsi en discutant avec Mister Sanchez pour savoir s’il y avait des maisons libres dans son quartier, il nous a suggéré de visiter celle de son fils parti aux States. La maison un peu en retrait de la ville était une véritable villa de Beverly Hills. Trois étages en marbre, au premier il y avait une cuisine complète et une dirty kitchen ( pour le poisson et le durian), une salle à manger, trois chambres et un salon ouvrant sur une mezzanine. Au deuxième, une salle d’exercices avec cinq d’appareils, deux chambres et une chambres des maîtres avec un lit d’eau et une vraie salle de bains. Le dernier étage tout vitré incluait une salle de jeu avec table de pool, cinéma maison et minibar. Un maison digne d’un ambassadeur mais pas pour des volontaires de VSO (dont la politique est d’être low-key). La maison est à vendre. Pour votre information, le prix est négociable…

Mr Sanchez après avoir compris que notre allocation permettait de louer que la maison de la bonne, nous a suggéré de vivre avec lui et sa femme dans leur grande maison du barangay San Miguel. Bonne idée pour s’intégrer. En discutant autour d’un morceau de durian (Mr Sanchez a aussi un verger de durian et de bananes), on a finalement refusé poliment son offre car il n’y avait pas de place pour cuisiner.

(Note pour les gastronomes : le durian est un fruit asiatique de 2 à 3 kilos qui a une odeur infernale. Une expression filipina dit que « durian smells like hell but tastes like heaven ». Nous sommes d’accord avec la première partie mais pour la deuxième…)

Le résultat de note quête sera dévoilée bientôt.

3.10.04

Dimanche soir à Iligan 

Les premières vibrations d’Iligan sont positives. La ville autrefois industrielle, est maintenant un petit centre régional où il semble bon vivre. Le centre est vibrant d’activité, les quartiers résidentiels, les barangays ont chacun leur spécificité. La ville est coupé par la route nationale du nord au sud et par Quezon Ave. qui va du port aux montagnes. Deux marchés humides (fruits, légumes, poissons et viandes). Le premier restaurant drive-in de Mindanao (un Jollibee). Douze mois pour découvrir Iligan.

Iligan renferme également un joyau des années 50 : le Tourist Inn Bowling Lanes. Un bowling sortie du passé. Semi-extérieur, les quilles sont replacés manuellement et les boules nous reviennent via un système de rails ingénieux. Le bowling à Iligan, c’est du sérieux. Nous avons passé notre dimanche soir à jouer aux petites quilles afin de montrer nos capacité et notre potentiel. Chaque année, VSO et ses partenaires organisent un tournoi de quilles qui durent plus de deux mois entre la fin du Ramadan et la St-Valentin. VSO est très fier de ses nouvelles recrues canadiennes. Déjà, la pression est forte pour la prochaine compétition qui débutera autour du 15 novembre. On vous tiendra au courant des résultats.

2.10.04

En route pour Iligan 


Samedi matin, les rues de Manila sont déjà encombrés de jeepneys et de bus pétaradant pour attirer les voyageurs. Direction : le terminal domestique de l’aéroport pour notre vol vers Cagayan de Oro et Iligan avec évidemment quelques kilos en trop pour l’avion. Nous ne sommes pas les seuls. Il semble bien que les filipinos ne voyagent pas léger. Serait-ce lié aux fameux malls de Manila… La pluie se met de la partie à notre arrivée à Cagayan de Oro. Un déluge qui inondera la piste pendant que nous attendons nos lourds bagages (parlez en aux porteurs…) à l’abri. Le terminal est à aire ouverte; d’un coté ouvert sur la piste où les employés s’affairent à vider la soute et de l’autre attendent derrière un grillage, les parents et amis.

Cagayan de Oro est la ville la plus proche d’Iligan avec toutes les facilités pour accueillir les touristes (incluant un fameux SM mall). Moins de 92 km nous séparent d’Iligan. Cagayan de Oro sera possiblement notre point de chute en cas de manque d’urbanités.

Arrivés, nous sommes installés dans la maison de VSO à Iligan. Une maison en rangée dans le quartier Pala-o près de l’hôpital municipal. Ce sera chez-nous jusqu’à ce que nous trouvions notre domicile.


Avant de partir 


On ne pouvait partir sans une photo de Manille.

Vue d'une partie du quartier Quiapo au centre de Manille à quelques pas du quartier chinois. Les ramboutan étaient en vente à 15 pesos le kilo (40 sous).

1.10.04

Manila: la capitale…. Du magasinage! 


Les Philippines ont été colonisés par les espagnols avant de passer sous la gouverne des Etats-Unis. Les espagnols adorent marcher le long des rues commerciales à regarder les vitrines. Les américains adorent les centres d’achats immenses. Alors les filipinos ont inventé le MegaMall. Un kilomètre de boutiques sur 4 étages à l’air climatisé. Il y a de quoi pour tous le monde et les étrangers qui raffolent de… l’air climatisée. Cette folie commerciale est complétée par de plus petits malls de 200-300 boutiques dispersés aux quatre coins de la ville. Sans oublier les boutiques ayant adresse sur la rue dans les quartiers centraux, les arrières-boutiques du quartier Quiapo et les marchés publics. Une constatation s’impose les filipinos sont des fans du magasinage et de la marche au centre d’achat. Cependant contrairement à Jonquière, Gatineau ou Longueuil, les réunions d’age d’or n’y ont pas lieu.

Question atmosphère à l’intérieur de ces temples du 21e siècle, le bruit est infernal et la foule immense. Le Wish You Merry Christmas joue à tue-tête, pendant que les sapins en polyesters se vendent comme des petits pains chauds. Oui, moins de trois mois avant le temps des Fêtes.

Petit ajout de Geneviève : Cette folie du super marché est assez étonnante surtout considérant le niveau de pauvreté assez élevé des Philippines, peut-être dû en partie au taux étonnamment élevé de natalité et à des politiques fiscales et économiques plutôt surprenantes! La crise financière que subit actuellement le pays n’aide sûrement en rien les centres d’achat. Étonnant donc la survie de ces Mégamalls compte tenu du pouvoir d’achat limité de la majorité des filippinos. De quoi faire retourner Ford dans sa tombe!


29.9.04

Premières impressions 


Nous voici donc arrivés à Manille après 19 heures de vol et d'attente reparties entre Londres et Hong Kong. Nous sommes arrivés sains et saufs avec nos bagages. Nous avons rencontrés les 5 autres volontaires: 3 de Grande-Bretagne, une de Trinidad (étonnant non? Elle étudiait à Londres c'est pour ça qu'elle a pu postuler avec VSO, par leur bureau de Londres) et une autre canadienne.

Nous sommes arrivés vendredi soir, vraiment crevés. Deux staffs de VSO sont venus nous chercher à l'aéroport. Durant le trajet entre l'aéroport et le bureau de VSO, nous avons fait connaissance avec les habitudes de sommeil des volontaires! Nous avons tous dormis dans cette van!

Premier arrêt: le bureau de VSO puis nous sommes allés à notre hotel. Nous logeons tous à la meme place, une maison qui ressemble à Chambre en ville. Les 3 gars dans une chambre, les 2 filles dans une autre et le petit couple marié a droit à sa propre chambre.

La maison est situé dans un compound, très différent de ceux que nous avons croisés à Bali, en fait ça ressemble plus à une gated community avec une église, un parc, un resto, une piscine,.. yé une piscine parce qu'il fait drôlement chaud et humide (35 degrés et 100% d'humidite!

Première activité "street skills in Manilla". Essais des difféfents moyens de transport (jeepneys, bus climatisé, métro, et taxi) de 9 30 à 20:00, ... Idéal pour effacer le jet lag mais difficile pour la figure avec la pollution, la chaleur et la sueur! A la fin de la journée on comprenait pourquoi les filipinois et filipinoises se promenent toujours avec des kleenex dans leur sacoche. Deuxième activité: acheter des kleenex!

Dans les marchés: il y a pleins de fruits aux noms exotiques comme ramboutan, mangoustan, mais pas de litchees! Les odeurs de fruits, de BBQ, de poissons et de viande chauffée au soleil se mélangent à l'odeur d'urine et de sueur pour offrir un parfum unique.


Et tout ça en une journee, imaginez un an!!!

26.9.04

Nous sommes arrivés 



Nous sommes toujours vivant et un peu crevés. Manila est incroyable. Nos impressions devraient être sur le blogue bientot.

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